Une justice expéditive et sévère avec les présumés casseurs
22 MAI 2016 | PAR MICHEL DELÉAN
Antoine Comte, l’avocat d’un des quatre jeunes écroués samedi soir
à Paris après l'incendie d'une voiture de police, dénonce un dossier
judiciaire construit de façon partiale et discutable.
Son client nie toute participation aux faits.
Parallèlement au déploiement massif de forces de l’ordre – une stratégie de maintien
de l’ordre discutable et parfois génératrice de violences –, les incidents autour des
manifestations contre la loi sur le travail déclenchent également une répression judiciaire
plus que sévère de la part des parquets. Selon des sources informées, ce sont les procureurs
eux-mêmes ou leurs adjoints (et non pas les substituts) qui se chargent actuellement de
déclencher ou de superviser étroitement les poursuites contre tous ceux que l’on présente
rapidement comme des « casseurs ». Et dans le même temps, les qualifications pénales retenues
systématiquement sont les plus graves. Ainsi, à Rennes, des poursuites pour
« association de malfaiteurs » ont été engagées par le parquet contre des jeunes qui avaient
dégradé des bornes de métro.
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